Investir dans une SCPI via une assurance vie présente des avantages indéniables : fiscalité allégée, diversification du portefeuille et revenus potentiels réguliers. Toutefois, lorsqu’il s’agit de vendre ces parts, les délais peuvent varier considérablement selon plusieurs facteurs. Comprendre ces délais est essentiel pour éviter les mauvaises surprises et optimiser la gestion de son épargne.
Le marché secondaire, un facteur déterminant
Les parts de SCPI détenues en assurance vie ne se vendent pas sur le marché libre, comme c’est le cas pour une SCPI détenue en direct. La cession de ces parts dépend essentiellement de l’assureur qui propose le contrat. Deux scénarios se dessinent :
- SCPI en unités de compte : la vente dépend de la liquidité de l’assureur. Si ce dernier a la capacité de racheter immédiatement les parts, la vente peut être quasi instantanée.
- SCPI à capital fixe ou non garantie en liquidité : le désinvestissement peut prendre plus de temps, parfois plusieurs semaines, voire plusieurs mois, en fonction de l’offre et de la demande.
Certains assureurs imposent des périodes de liquidité restreinte, ce qui peut compliquer la vente rapide des parts.
Les délais liés à l’assureur
La rapidité de vente des parts de SCPI en assurance vie est directement liée aux procédures internes de l’assureur. Plusieurs éléments entrent en ligne de compte :
- Le traitement des demandes : chaque assureur applique ses propres délais pour traiter une demande de désinvestissement, pouvant aller de quelques jours à plusieurs semaines.
- La revente effective : si la SCPI sous-jacente est illiquide, l’assureur doit attendre de trouver un nouvel investisseur pour racheter les parts, ce qui peut rallonger considérablement le processus.
- Les conditions contractuelles : certains contrats prévoient des pénalités ou des délais de sortie minimums.
Il est donc essentiel de bien lire les conditions générales avant tout investissement.
Impact de la conjoncture économique
Le contexte économique joue un rôle crucial dans la rapidité de revente des parts de SCPI. En période de forte demande, la cession peut être rapide. À l’inverse, en cas de crise immobilière ou de tensions sur le marché de la pierre-papier comme c’est le cas depuis in 2023, le processus peut être ralenti.
Un exemple marquant est la période post-Covid, où certaines SCPI ont connu une forte baisse des transactions, entraînant des délais de revente allant jusqu’à plusieurs mois. À l’inverse, en période de croissance du marché immobilier, les parts trouvent preneur plus facilement.
Les alternatives pour accélérer la vente
Face à des délais parfois longs, il existe quelques stratégies permettant d’accélérer la revente des parts :
- Opter pour une SCPI avec garantie de liquidité : certaines SCPI offrent une plus grande fluidité grâce à un fonds de rachat.
- Vérifier les contrats : certains contrats d’assurance vie permettent une réallocation vers d’autres supports sans vente des parts.
- Anticiper la vente : en cas de besoin de liquidités, il est recommandé d’initier la démarche plusieurs mois à l’avance.
Une gestion proactive du portefeuille permet ainsi d’éviter les désagréments liés à un blocage prolongé des fonds.
Ce qu’il faut retenir
Vendre des parts de SCPI détenues en assurance vie n’est pas aussi simple qu’un simple arbitrage boursier, même si c’est globalement plus rapide qu’en direct. Le délai dépend principalement de la liquidité du marché, des procédures de l’assureur et de la conjoncture économique. Anticiper et choisir les bonnes SCPI dès l’investissement permet de limiter les mauvaises surprises et d’optimiser la gestion de son épargne.