Selon les données en notre possession, il semblerait que le marché de l’immobilier reparte, notamment via une hausse des ventes en 2015, sans que cela n’impacte le prix.
Vers une fin de la surévaluation ?
Si l’on en croit la récente étude du Crédit Agricole, les prix de l’immobilier atteignent progressivement leurs valeurs réelles grâce au dégonflement de la bulle. Cette baisse est prévue durant 2 à 3 années selon Olivier Eluère, économiste de la banque.
Pour fournir cette étude, le Crédit Agricole a utilisé une approche de solvabilité des acquéreurs, en observant le remboursement à l’année pour chaque nouveau propriétaire d’un crédit immobilier à taux fixe en fonction de son revenu.
En se basant sur le revenu moyen en France, cela permet de connaitre la surface accessible pour un ménage. Comme il s’agit d’une moyenne, cela ne prend pas en compte la différence de prix selon les régions, les villes… mais permet d’avoir une vision d’ensemble.
Vers une sous-évaluation ?
D’après l’étude, les prix était surévalués de 20% en 2008, de 10% en 2013 et de 0 à 5% en ce début d’année 2015. Il se pourrait même que d’ici une à deux années, le prix du mètre carré soit inférieur à sa valeur réelle, avant de progressivement augmenter l’année suivante.
La banque estime que la capacité d’achat moyenne pour les français était de 83 m² en 2014 et sera de 100 m² fin 2017 alors que le prix d’équilibre serait de 90 m².
D’autres estimations
Si l’on en croit l’économiste Marc Touati, le prix au mètre carré pourrait diminuer de 10 à 15% jusqu’en 2017, année du rebond, tandis que Xerfi, cabinet d’études sectorielles, penche pour une légère baisse des prix jusqu’en 2020.
Enfin, Standard & Poor’s annonce une baisse de 3% pour cette année et une stabilisation dès l’année prochaine.
Quoi qu’il en soit, les avis se rejoignent concernant la baisse des prix pour cette année et une éclaircie d’ici deux à cinq ans avant un prochain cycle haussier.