Lors d’un achat de bien immobilier, il est important de prendre en compte les frais de notaire, qui ont malheureusement la réputation d’être assez élevés.
Mais il est important de savoir que la majeure partie des sommes que votre notaire vous facturera sera en réalité reversée à des tiers, selon un système assez complexe. Voici le détail des frais de notaire qui s’appliquent lors d’une transaction immobilière.
Décomposition des frais de notaire
Ce que l’on appelle habituellement « frais de notaire » (ou « frais de mutation ») se composent en fait en trois catégories :
- les taxes
- les frais de formalités diverses, que l’on appelle dans ce cas des débours
- les émoluments (honoraires du notaire)
Alors que les émoluments peuvent parfois être négociés, les taxes sont bien évidemment fixes puisque les notaires les reversent directement à l’État. Sans surprise, ce sont évidemment ces taxes qui vont rendre le total des « frais de notaire » très élevé.
Calcul des frais de notaire
Lorsque vous faites appel à un notaire pour une transaction immobilière, pensez à bien lui demander quel sera le prix « acte en main », c’est à dire le prix comprenant ses émoluments, les débours et les taxes. C’est ce prix, tout frais compris, que vous aurez vraiment à payer. Votre notaire vous fournira le détail des reversements (débours et taxes) qu’il a effectués.
Réduire les frais de notaire grâce au mobilier
Il est possible de faire baisser le montant des taxes que votre notaire devra reverser en déclarant une partie du prix de vente en meubles. C’est possible par exemple dans le cas où votre logement comprend une cuisine équipée. Dans ce cas, les frais de mutation peuvent baisser en général de 4 à 5% du prix du mobilier. L’estimation des meubles doit être cohérente et raisonnable. Quand c’est possible, n’hésitez pas à fournir des factures pour étayer votre calcul. Ce montant « mobilier » doit être inscrit sur le compromis de vente, et surtout sur l’acte de vente.
Calcul des émoluments du notaire
Le calcul des émoluments (honoraires) de votre notaire est règlementé et indexé sur le prix de vente, d’où la dénomination de « honoraires proportionnels ». Le prix de vente est divisé en plusieurs tranches auxquelles correspondent un taux applicable :
1. jusqu’à 6500 € : 4% (sur 6500 euros)
2. de 6500 à 17000 € : 1,65 % (sur 10500 euros)
3. de 17000 à 30000 € : 1,10% (sur 13000 euros)
4. à partir de 30000 € : 0,825 % (sur le reste du montant)
En prenant l’exemple d’un bien dont le prix de vente est de 100.000 €, les honoraires proportionnels s’élèveront à :
Tranche 1 : 6500 € x 4% = 260 €
Tranche 2 : 10500 € x 1,65 % = 173,25 €
Tranche 3 : 13000 € x 1,10 % = 143 €
Tranche 4 : 70000 € x 0,825 % = 577,5 €
Soit un total de 1153,75 euros hors taxes, sur lesquels s’appliquent la TVA au taux de 20 %, pour un total TTC de 1379,89 € (230,75 euros de TVA).
Honoraires annexes
Les honoraires annexes sont des frais que vous aurez à payer. Pour un bien d’une valeur de 100 000 euros, leur montant se portera environ à 300 euros au total. Ils comprennent :
- Etat civil
- Frais de dossier
- Enregistrement au Cadastre
- Extrait d’acte
- Droit de préemption
- Bordereau de dépôt aux hypothèques
- Etats hypothécaires
- Demande d’urbanisme
- Copie authentique
- Copie pour hypothèque
Droit d’enregistrement (pour les logements anciens)
Le droit d’enregistrement se décompose en 4 parties, toutes indexées sur le prix de vente du bien :
- taxe communale 1,20%
- droit départemental d’enregistrement 3,8% (attention, une majorité de conseils généraux ont porté à 4,5% jusqu’au 29 février 2016)
- taxe nationale égale à 2,37% du montant du droit départemental
- frais d’assiette (2,50 % de la taxe départementale, soit 0,09 %)
Pour un bien d’une valeur de 100000 euros, cela représente 5090 euros.
Taxes sur les logements neufs
Un logement neuf est un logement, obligatoirement bâti depuis moins de 5 ans, qui n’a jamais fait l’objet d’une transaction (première mutation). Dans ce cas, s’appliquent :
- la TVA 20%
- la taxe de publicité foncière 0,715 %